La formation du pétrole a commencé sur terre il y a 350 millions d’années. Il est issu de la décomposition d’organismes marins, de plancton pour la majeure partie. Il faut plusieurs dizaines de millions d’années pour que les résidus organiques accumulés au fond des océans ou des lacs se transforment en pétrole brut. Mais sa production est assez rare, puisqu’elle nécessite la réunion de quatre conditions : la présence d’une roche-mère ; un milieu permettant la transformation de la roche-mère en hydrocarbure ; des voies permettant au pétrole de migrer ; un « piège », aussi appelé « roche-réservoir », dans lequel le pétrole sera naturellement stocké
Étape n°1 : la transformation des matières organiques en hydrocarbures
Pour que du pétrole se forme, il faut d’abord un bassin sédimentaire, un endroit riche en résidus organiques. Mais pas n’importe lesquels : des résidus organiques d’origine animale. Sous l’eau, les organismes morts finissent sur les sols marins. Avec le temps, l’amas de ces micro-organismes finit par former une couche sédimentaire au fond des océans, des lacs ou des deltas, que l’on appelle la roche-mère. Dans certains endroits, la roche-mère peut atteindre 8 km d’épaisseur. Dans les profondeurs, les pressions subies par la roche-mère font qu’elle gagne en compacité. Plus la roche-mère devient compacte, plus elle s’enfouit. Elle atteint alors des profondeurs dans le sous-sol où les températures atteignent les 100 °C. Les conditions sont alors réunies pour la transformation de la roche-mère en hydrocarbure.
Étape n°2 : la conservation du pétrole
Les hydrocarbures qui se sont formés dans la roche-mère en sont ensuite expulsés par des failles ou au travers de roches poreuses. Il y a encore une chance sur deux que ces hydrocarbures deviennent une ressource exploitable. En effet, la partie des fluides atteignant la surface s’oxydera au contact de l’air et se solidifiera, la rendant inexploitable. En revanche, les fluides circulant à l’intérieur de roches poreuses sans en sortir ont plus de chances de devenir du pétrole. Pour peu que sur leur route, elles tombent dans un « piège à pétrole », réservoirs en argile, en gypse ou en anhydrite, dans laquelle le pétrole brut sera conservé hermétiquement.