Ils lancent un produit nettoyant « révolutionnaire » samedi 05 mai 2012
Benjamin Erisoglu, PDG de Technitoit, présente le produit à la Foire de Paris, qui se tient actuellement.
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Imaginez un produit qui nettoie et qui protège aussi bien les vitres,
un clavier d'ordinateur, les toilettes voire un bloc opératoire !
Benjamin Erisoglu et Han Athalin, les deux associés, y croient. Le
premier dirige le groupe Technitoit (600 salariés), basé à Angers,
spécialisé dans la rénovation de l'habitat, inventeur de la « toiture
autonettoyante ». Le second, professeur chercheur dans son laboratoire
indépendant, fabrique des atomes artificiels aux propriétés infinies,
avec le soutien du milieu de la recherche.« Rupture technologique »
« Notre produit est à la fois hydrophobique, antibactérien et photo-catalytique, détaille Benjamin Erisoglu.
C'est-à-dire
qu'il chasse l'eau et tue les bactéries en utilisant l'énergie solaire,
assurant ainsi la protection de tout support. »Le chef
d'entreprise donne l'exemple des chaussures qui ne prennent plus la
pluie, de la voiture nettoyée pour un an, des joints de la salle de bain
qui ne moisissent plus...
« En outre, le produit est 100 % d'origine naturelle, respectueux de l'environnement. » Han Athalin, le chercheur, se montre excessivement discret quant à sa composition. Il parle de
« bond » et de
« rupture technologique ».Une
grande protection industrielle entoure toute l'opération. Une première
présentation a eu lieu voici quelques jours à Hanovre, au Salon de la
technologie. Une deuxième est en cours à la Foire de Paris. Benjamin
Erisoglu montre quelques images furtives sur son portable.
« Le produit se présentera sous la forme d'un spray d'une capacité de 33 centilitres, explique-t-il.
Il n'y aura pas de gaz propulseur mais un système à pompe, pour projeter un film incolore cinq cents fois plus fin qu'un cheveu... » Il annonce un prix de 99 € pour couvrir entre 20 m
2et 40 m
2suivant les supports.
« Ce
n'est pas cher, sachant qu'il protège longtemps et qu'il peut remplacer
toutes sortes de produits de protection et de nettoyants. »Les deux associés ont fondé une société commune, Neocit, pour assurer l'industrialisation et la commercialisation du produit.
« Son nom est déposé mais il ne sera pas encore communiqué. » Une
usine sera aménagée dans la zone industrielle de Beaucouzé, aux portes
d'Angers. Elle devrait employer, dans un premier temps, une quinzaine de
salariés. Pour une production de 100 000 sprays par mois.
Benjamin
Erisoglu n'avance aucun chiffre en terme d'investissement, protection
industrielle oblige. Mesure-t-il tous les risques ?
« Nous avons tout évalué et testé, assure-t-il.
Le seul risque réside dans les délais de fabrication voire de
validation. Nous croyons en notre produit, un produit révolutionnaire ! »Le
lancement officiel est prévu, au niveau national, le 23 septembre
prochain. Aux experts de se prononcer puis aux consommateurs de décider.
L'aventure industrielle n'en est qu'à ses balbutiements.
Jean-Michel HANSEN
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