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Sujet: Evènements du jour Mar 8 Aoû 2023 - 5:58
Rappel du premier message :
7-8 août 1786 - Première ascension du Mont Blanc
Le 7 août 1786, Jacques Balmat (24 ans) et le médecin Michel Paccard (29 ans) entreprennent la première ascension du Mont Blanc. Les deux hommes mettront deux jours à réaliser l'ascension, inventant sans le savoir une discipline promise à un prodigieux succès : l'alpinisme.
Point culminant des Alpes - 4810 mètres à l'époque ; 4807 aujourd'hui, d'après les derniers relevés -, le Mont Blanc (orthographe) appartient à ce moment-là au royaume de Piémont-Sardaigne comme l'ensemble de la Savoie.
Le village de Chamouny vers 1780 (aujourd'hui Chamonix) vue depuis le Brévent, avec à gauche la Mer de Glace et à l'arrière-plan le mont Blanc (lithographie d'A. Bachmann, d'après une gravure de Louis Bleuler)
Le mont Blanc, de maudit à convoité
Nul n'a encore songé à escalader ce massif impressionnant, qualifié de montagne maudite par les Savoyards. De son sommet toujours couvert de neige et souvent noyé dans les nuages, descendent de redoutables glaciers, le glacier des Bossons et la Mer de Glace. Peu de gens, d'ailleurs, le connaissent, en-dehors des villageois du cru, car le massif alpin est encore largement dépourvu de voies carrossables. Au pied du massif du Mont-Blanc, le modeste village de Chamonix n'est lui-même accessible que par des sentiers muletiers.
Horace Benedict de Saussure (17 février 1740, Conches, près de Genève ; 22 janvier 1799, Genève), par Jens Juel (bibliothèque de Genève)
Toutefois, un jeune physicien et naturaliste genevois, Horace Bénédict de Saussure (20 ans), découvre en 1760 ce village. Envoûté par la montagne, il promet une prime consistante à qui atteindra le premier le sommet du Mont Blanc.
Lui-même en tente l'ascension à plusieurs reprises avec un guide local mais échoue régulièrement, tout comme les autres amateurs, attirés par la perspective de la prime. Il faut dire que les uns et les autres n'imaginent pas de faire étape une nuit complète sur le flanc de la montagne, par crainte de démons ou d'on ne sait trop quoi.
En 1786, un jeune cristallier du lieu, Jacques Balmat, décide de suivre une équipe qui va encore une fois tenter l'exploit. Mais il est distancé par ses compagnons. Perdu et terrorisé, le voilà obligé de se réfugier dans une grotte pour y passer la nuit. Le lendemain, il repère un passage vers le sommet. Convaincu de pouvoir enfin y accéder, il redescend à Chamonix en quête d'un compagnon d'escalade. Ce sera le médecin du village, Michel Paccard. Les deux hommes reprennent l'ascension et passent la nuit dans la même grotte avant de se porter enfin au sommet le 8 août à 18h22 !
Jacques Balmat se rend à Genève pour informer de Saussure de son succès et recevoir la prime. Ensemble, ils partiront eux-mêmes à l'ascension du sommet qu'ils atteindront le 3 août suivant.
L'ascension du Mont Blanc devient très vite un défi que se lancent les jeunes villageois. Le 14 juillet 1808, Jacques Balmat arrive au sommet avec quelques compagnons d'aventure et, pour la première fois, une femme, Marie Paradis (31 ans). Mais l'exploit de la modeste villageoise sera altéré par la suspicion qu'elle ait été portée par ses compagnons sur une partie du parcours.
La deuxième femme à atteindre le sommet et dont la réussite est incontestée est une riche passionnée d'alpinisme, Henriette d'Angeville (44 ans), le 3 septembre 1838. Cela vaudra à cette célibataire sportive le surnom de « fiancée du mont Blanc »...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 11 Déc 2024 - 7:40
Naissances
Hector Berlioz - 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André (Isère, France) - 8 mars 1869 à Paris
Très proche du cénacle romantique et de Victor Hugo, le compositeur Hector Louis Berlioz obtient un triomphe précoce avec la Symphonie fantastique en 1830.
Lauréat du prix de Rome la même année, il se voit obligé de résider en Italie. Il multiplie ensuite les voyages à travers l'Europe. En Russie, il est chaleureusement accueilli par le public et les compositeurs de la nouvelle vague. Cela sans jamais retrouver l'estime du public parisien.
Il est profondément affecté par l'indifférence qui accueille en 1846 la damnation de Faust. « La France, au point de vue musical, n'est qu'un pays de crétins et de gredins ; il faudrait être diablement chauvin pour ne pas le reconnaître », écrit-il dans une lettre à Joseph d'Ortigue le 15 mars 1848 (395).
Cette indifférence le poursuit après sa mort : les pouvoirs publics, pourtant si enclins à peupler le Panthéon de gloires oubliées, lui en ont encore refusé l'entrée à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.
Dernière édition par mimi1260 le Mer 11 Déc 2024 - 7:46, édité 1 fois
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 11 Déc 2024 - 7:44
Alfred de Musset - 11 décembre 1810 à Saint-Denis - 2 mai 1857 à Paris
Né dans une famille aristocratique et cultivée, Alfred de Musset s'afflige de n'avoir pas connu les heures glorieuses de la Révolution et de l'Empire. Désabusé et incroyant, il se jette faute de mieux dans la débauche et l'alcool, ce qui lui vaudra une fin prématurée. Il écrit dans un poème :
« Je ne crois pas, ô Christ ! à ta parole sainte :
Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux. »
Après un essai infructueux au théâtre et la fréquentation épisodique du Cénacle romantique de Charles Nodier et Victor Hugo, il révèle son talent de poète et de dramaturge à la faveur de sa rencontre explosive et passionnelle avec George Sand. Elle ne durera que quelques mois, de juin 1833 à mars 1835 mais l'amènera à produire plusieurs chefs-d'oeuvre : Lorenzaccio, Les Caprices de Marianne, La confession d'un enfant du siècle, Il ne faut jurer de rien...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 11 Déc 2024 - 7:53
Décès
Marie Walewska - 7 décembre 1786 à Brodne (Pologne) - 11 décembre 1817 à Paris
Marie épouse à 17 ans le comte Walewski,... de 50 ans son aîné ! Deux ans plus tard, en 1806, Napoléon Ier séjourne à Varsovie. La jeune Polonaise se laisse convaincre qu'elle pourrait être utile à sa patrie, que les pays voisins se sont partagée une décennie plus tôt. C'est ainsi qu'elle devient (sans trop de mal) la maîtresse de Napoléon. Celui-ci crée l'année suivante un « grand-duché de Varsovie » avec les territoires polonais repris à la Prusse. Mais, avouons-le, le sacrifice de Marie n'y est pour rien. Plus important est le fait qu'elle donne le jour à un enfant de l'empereur, le 4 mai 1810, le comte Alexandre Walewski. Rassuré sur sa fertilité, Napoléon divorce aussitôt de Joséphine et épouse l'archiduchesse Marie-Louise. Sans rancune, Marie rejoindra l'ex-empereur dans son exil de l'île d'Elbe avant de se remarier avec le général d'Ornano...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 11 Déc 2024 - 13:32
Une ampleur émouvante "La symphonie fantastique"
Quant à la première évocation ????Pas de quoi en être fier !!!!!
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 17 Déc 2024 - 8:56
Décès
Simón Bolívar
24 juillet 1783 à Caracas (Venezuela) - 17 décembre 1830 à Santa Marta (Colombie)
Issu d'une riche famille créole du Venezuela, alors colonie espagnole, Simón Bolívar participe en 1810 à la guerre d’indépendance. Mais il entre bientôt en conflit avec Francisco Miranda, héros de la guerre de libération, qu’il fait arrêter et livre aux Espagnols ! Il devient dictateur et mène une répression brutale... C'est qu'une bonne partie de la population demeure opposée à l'indépendance. Les Espagnols reprennent pied dans le pays.
Bolívar s'enfuit mais revient à la charge l’année suivante avec l'aide intéressée des Anglais. Il libère la Nouvelle-Grenade (aujourd'hui la Colombie), proclame l'avènement d'une «Grande-Colombie» qui fédère la Nouvelle-Grenade et le Venezuela, puis libère l'Équateur et le Pérou avec l’aide de son lieutenant, Antonio Sucre.
Peu après, la Colombie entre en guerre contre le Pérou tandis que le Venezuela s'émancipe et met fin à la Grande-Colombie. C'est l'effondrement du rêve panaméricain de Bolívar. Malade et abandonné de tous, Simón Bolívar quitte le pouvoir. Il n’en reste pas moins le plus grand héros national de l'Amérique hispanique, au point de n'être plus connu que sous le surnom de «Libertador» (le «Libérateur») et d'avoir donné son nom à un pays andin, la Bolivie.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 18 Déc 2024 - 7:22
18 décembre 1737 : Mort de Stradivarius
Le 18 décembre 1737, le célèbre luthier Antonio Stradivarius meurt à Crémone, dans la vallée du Pô, à 93 ans.
Le secret du « Stradivarius » Héritier d'une lignée de « facteurs » de violons, Antonio Stradivari, dont le nom a été latinisé en Stradivarius, a laissé derrière lui environ 1100 instruments de musique à la sonorité incomparable et encore jamais égalée. Il en reste environ 500 qui font le bonheur des virtuoses. Le luthier a été formé dans l'atelier de la famille Amati. L'ancêtre Andrea aurait inventé le violon vers 1560 en développant une variante de la viole médiévale. Le mystère demeure sur la perfection des violons de Crémone. On l'a attribuée au vernis ou à la forme de l'instrument. On l'a aussi attribuée à la qualité particulière du bois à l'époque du célèbre facteur. La dernière hypothèse en date vient d'un biochimiste texan : il incrimine un champignon local qui poussait sur le bois lors de son flottage sur les rivières de Lombardie et lui conférait après séchage d'exceptionnelles qualités vibratoires.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 18 Déc 2024 - 7:30
Art des cavernes
La grotte Chauvet et les débuts de l'art pariétal
Le dimanche 18 décembre 1994, le spéléologue Jean-Marie Chauvet, accompagné de deux amis, explore une falaise, près du village de Vallon-Pont-d'Arc et des magnifiques gorges de l'Ardèche, dans le sud-est de la France.
Intrigués par un souffle d'air qui sort d'une cavité, les trois hommes pénètrent dans celle-ci et découvrent une grotte aux parois décorées de dessins aux teintes ocres, parmi lesquels de nombreuses représentations animales.
Immédiatement alerté, le préhistorien Jean Clottes se rend dans la grotte dix jours plus tard et authentifie les peintures. Elles font de la grotte de la Combe d'Arc, ou grotte Chauvet, du nom de son inventeur, l'un des trois plus beaux témoignages de l'art pariétal du Paléolithique européen, avec Altamira et Lascaux, parmi les quatre centaines de sites répertoriés.
Toutes ces peintures sont l'oeuvre de l'homme de Cro-Magnon mais celles de Vallon-Pont-d'Arc sont de loin les plus anciennes que l'on connaisse à ce jour.
Rhinocéros dans la grotte de la Combe d'Arc (grotte Chauvet), DR
Artistes précoces
D'après la datation au carbone 14, les peintures de la grotte Chauvet remontent à 32.000 BP (Before Present, soit avant 1950), c'est-à-dire à l'époque aurignacienne (35.000 à 28.000 BP), ainsi désignée par les préhistoriens en référence aux artefacts et outils de cette époque trouvés à Aurignac (Haute-Garonne).
Elles sont presque contemporaines de l'apparition en Europe de l'homme de Cro-Magnon (l'homo sapiens) et près de deux fois plus anciennes que celles de Lascaux !
Les deux tiers du millier d'animaux ici représentés sont des espèces potentiellement dangereuses et que ne chassaient pas les hommes préhistoriques.
Ces figures animales, d'une grande beauté stylistique, montrent que l'art pariétal atteint dès ses débuts un très haut niveau de raffinement artistique. Elles sont dessinées au charbon de bois, en tirant parti des infractuosités et des variations de teintes de la paroi en argile et calcite. En certains endroits, l'artiste a laissé sa signature : une empreinte de la main à l'ocre rouge.
Signature d'une main dans la grotte de la Combe d'Arc (grotte Chauvet), DR
La grotte Chauvet a mérité d'être classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO le 23 juin 2014. Son accès est strictement réservé aux spécialistes dans le souci de ne pas reproduire les erreurs de Lascaux, mais depuis avril 2015, le public peut contempler les peintures dans une réplique exacte de la grotte, sur les hauteurs de Vallon-Pont-d'Arc. Seuls 3500 m2 sur 8000 m2 ont été reconstitués, l'ensemble de la grotte incluant des galeries longues de 800 mètres et jusqu'à 18 mètres de hauteur.
André Larané
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 18 Déc 2024 - 7:59
J'ai vu que l'on s'inquiète beaucoup pour cette "relique"de la préhistoire !!!a cause des changements climatiques. Je crois que l'on ne peut plus visiter la grotte originale !!!!
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 19 Déc 2024 - 6:47
19 décembre 1964 : Jean Moulin au Panthéon
Le 19 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon, à Paris, à l'initiative du général de Gaulle et du ministre des Affaires culturelles, André Malraux. Ce dernier prononce à cette occasion un flamboyant discours en hommage à Jean Moulin et à tous les résistants à l'occupation allemande.
Discours hommage d'André Malraux à Jean Moulin (19 décembre 1964), source : INA
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 20 Déc 2024 - 8:00
20 décembre 69 - Vespasien seul empereur à Rome
Le 20 décembre de l'an 69, l'empereur Vitellius est égorgé sur le forum de Rome par des mécontents. Cet assassinat conclut une année troublée qui a vu trois généraux se succéder en quelques mois à la tête de l'empire romain : Galba, Othon et enfin Vitellius, après la mort tragique de Néron, dernier empereur de la famille de César et Auguste.
Sitôt connue la mort de Vitellius, les légions du Danube et de l'Orient, à Alexandrie, en Égypte, proclament le général Titus Flavius Vespasien empereur presque malgré lui.
Un homme providentiel
Ce militaire de 60 ans se distingue par ses origines des premiers « César », tous issus de l'aristocratie romaine.
Né le 18 novembre de l'an 9 de notre ère dans la famille d'un modeste publicain de l'Italie centrale, à Reate (ou Rieti), il a fait la preuve de ses capacités en réprimant une révolte en Palestine.
Vespasien laisse à son fils Titus le soin d'en finir avec les Juifs et s'installe à Rome pour rétablir l'ordre et redresser les finances publiques. En dix ans de règne, cet homme providentiel consolide de manière remarquable l'oeuvre de Jules César et Auguste.
Il favorise les provinciaux et nomme les plus riches d'entre eux au Sénat pour affaiblir la vieille aristocratie romaine, encline au complot. Il gère les finances en père de famille mais ne néglige pas les grands travaux. C'est ainsi qu'il lance la construction d'un nouvel amphithéâtre de 50 000 places, le Colisée. Son nom (le « Colosseo » ou le « Colosse ») lui viendrait de la proximité d'une grande statue de Néron.
Vespasien affermit aussi la conquête des îles britanniques. Il se protège des Germains en annexant les Champs Décumates, un territoire entre Rhin et Danube, de façon à raccourcir la frontière.
L'empereur tente enfin d'instaurer une succession héréditaire à la tête de l'empire en y préparant son fils Titus. Mais sa dynastie dite des Flaviens s'éteindra après le règne de son second fils, Domitien.
Jules Romain, Le triomphe de Titus et Vespasien, vers 1540, Paris, musée du Louvre.
Non olet Titus, fils de l'empereur Vespasien, aurait manifesté devant celui-ci des réticences à collecter de l'argent sur l'urine tirée des latrines publiques et employée par les foulons pour le dégraissage des peaux.
Prenant une poignée de pièces d'or dans un sac et les lui mettant sous le nez, Vespasien lui aurait alors répondu : « non olet » expression qui signifie : « Il (l'argent) n'a pas d'odeur ». C'est du moins ce que raconte l'historien Suétone.
C'est pourquoi le nom de l'empereur a été utilisé pour baptiser nos... vespasiennes. L'idée est venue du comte de Rambuteau, préfet de Paris, qui fit installer pas moins de 450 urinoirs à Paris !
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 22 Déc 2024 - 6:24
22 décembre 1666 : Naissance de l'Académie royale des sciences
Le 22 décembre 1666, Colbert réunit une quinzaine de savants dans la Bibliothèque du roi, rue Vivienne, à Paris. Parmi eux figure un étranger, l'astronome et physicien hollandais Christian Huygens. Ils ont reçu de Louis XIV mission « d'avancer et favoriser la science pour l'utilité publique et la gloire de son règne » et constituent donc l'Académie des sciences de Paris.
Elle est inspirée de la Royal Society fondée six ans plus tôt à Londres et mieux encore de l'Accademia dei lincei (« Académie des lyncées »), fondée en 1603 à Rome et reconnue comme la plus ancienne académie des sciences. Ainsi le XVIIe siècle sera-t-il aussi le Grand Siècle des Sciences.
Trois ans plus tard, l'académie prend le nom d'Académie royale des sciences et reçoit ses premiers statuts, à l'imitation de l'Académie française fondée plus de trente ans plus tôt. L'une et l'autre font aujourd'hui partie de l'Institut de France.
Henri Testelin, Colbert présente à Louis XIV les membres de l’Académie royale des sciences, vers 1680, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 22 Déc 2024 - 6:29
Naissance
Jean Racine - 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon - 21 avril 1699 à Paris
Très tôt orphelin, Jean Racine est recueilli par son grand-père et éduqué aux Petites Écoles de Port-Royal, au sud de Paris, dans un établissement tenu par de pieux et austère jansénistes, les « Solitaires ». Ses études terminées, il reviendra à Port-Royal en 1661 pour superviser les travaux du château de la Madeleine, à Chevreuse, qui appartient au duc de Luynes. Ainsi effectue-t-il régulièrement à pied les quelques kilomètres qui séparent le château de l'abbaye. Devenu historiographe du roi Louis XIV, Racine prendra la défense des « Solitaires » de Port-Royal, ce qui entraînera sa disgrâce et l'amènera à renouer avec l'abbaye en qualité d'« Ami du dehors ».
En attendant, à partir de 1663, il tente de se faire connaître de la Cour et du roi Louis XIV par ses tragédies classiques dans la continuité de celles de son aîné Pierre Corneille. Ses compromissions mondaines lui valent une brouille avec Port-Royal ainsi qu'avec Molière, mais aussi le succès avec, le 17 novembre 1667, au Louvre, la première représentation d'Andromaque. Ensuite viendront Britannicus, Bérénice, Bajazet... Puis une élection à l'Académie française, son mariage avec une riche et jeune orpheline le 1er juin 1677, Catherine de Romanet, enfin en septembre 1677, la charge honorifique d'historiographe du roi, de concert avec son ami Nicolas Boileau.
Mais les honneurs et son mariage, ainsi que ses querelles avec tout un chacun, une éteignent sa créativité. Pour les jeunes filles de Saint-Cyr et leur directrice d'école Madame de Maintenon, Racine écrit encore Esther en 1689 puis Athalie en 1691. C'est ensuite la disgrâce, le retour à Port-Royal et des ennuis financiers. À sa mort, le roi autorise néanmoins son inhumation à Port-Royal. Quand il fera raser l'abbaye, ses restes seront transférés à Saint-Étienne-du-Mont, près de l'actuel Panthéon (Paris).
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 22 Déc 2024 - 6:40
Décès
Sully - 13 décembre 1560 à Rosny-sur-Seine - 22 décembre 1641 à Villebon
Un administrateur talentueux
Aucun ministre français n'a laissé dans l'Histoire une meilleure impression que Sully, né Maximilien de Béthune.
Issu d'une famille de petite noblesse, les barons de Rosny, c'est un élève studieux du collège de Bourgogne, à Paris, quand survient le massacre de la Saint-Barthélemy. De confession calviniste, il échappe à la mort en se cachant chez le principal du collège.
Soldat courageux
Compagnon de jeunesse du futur Henri IV, Maximilien de Béthune met ses talents à son service sans jamais renoncer à sa foi protestante.
Pendant les guerres de religion, il sert Henri dans les combats avec grand courage. Il se distingue à Cahors comme à Coutras, en 1587. Il est blessé à Ivry comme au siège de Chartres, en 1591. Cette fidélité n'exclut pas la franchise et il arrive à plusieurs reprises que les deux hommes se mettent en colère l'un contre l'autre et se brouillent.
En 1593, Maximilien de Béthune, sans cesser de rester fidèle à sa foi calviniste, conseille à son ami d'y renoncer pour se faire enfin accepter de la majorité du peuple. Le mot qu'on lui prête : « Paris vaut bien une messe », est toutefois apocryphe. C'est ainsi que le roi se convertit le 25 juillet 1593 devant l'abbatiale de Saint-Denis et se fait sacrer à Chartres l'année suivante.
Gestionnaire rigoureux
En 1598, Maximilien de Béthune, baron de Rosny, devient surintendant des Finances. Gestionnaire rigoureux, il redresse les finances du royaume, ruiné par les guerres de religion, au point que le budget retrouve l'équilibre dès 1604.
Il emploie pour cela des moyens peu orthodoxes. Ainsi impose-t-il au roi d'épouser Marie de Médicis, laquelle lui amène une dot conséquente. Il instaure aussi la Paulette, ce qui est moins drôle : en échange de cette taxe aux funestes conséquences, les officiers (fonctionnaires et magistrats) obtiennent le droit de léguer leur charge (et les revenus qui l'accompagnent).
Maximilien de Béthune cumule d'autres titres comme grand maître de l'artillerie et des fortifications, grand voyer de France (en quelque sorte ministre des ponts et chaussées), surintendant des bâtiments, capitaine héréditaire des eaux et rivières, gouverneur de la Bastille (il surveille les opposants qui y sont incarcérés), gouverneur du Poitou.
Attaché aux traditions agricoles et dédaigneux de l'industrie, Sully encourage les recherches menées par Olivier de Serres. Ce dernier est connu pour avoir publié en 1600 le premier ouvrage d'agronomie scientifique : Théâtre d'agriculture et mesnage des champs. On prête au ministre lui-même la formule : « Les labourage et pastourage sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vraies mines et trésors du Pérou ». Celle-ci sera reprise à la fin du XIXe siècle pour expliquer et justifier le retard industriel du pays !
En 1606, le ministre devient duc de Sully et pair de France après le rachat du château de Sully-sur-Loire et des terres environnantes. C'est désormais sous ce nom qu'il restera dans la postérité.
Retraité fantasque
Le 26 janvier 1611, quelques mois après l'assassinat du roi, Marie de Médicis exclut Sully du conseil de régence sur l'intervention de son favori Concini.
En disgrâce mais nanti d'une grosse pension, Sully publie ses Mémoires sur les Économies royales dans lesquelles il magnifie Henri IV (Henri le Grand) et par voie de conséquence lui-même. Il prête au roi le Grand dessein d'une confédération chrétienne qui aurait regroupé une quinzaine d'États catholiques d'Europe.
Doté d'une immense fortune, l'ancien ministre mène un train de vie royal dans son château de Sully, sur les bords de la Loire. Il savoure par ailleurs une vieillesse fantasque dans le bel hôtel classique qu'il a acquis en 1634 dans le quartier du Marais, à Paris, sur la place Royale (aujourd'hui place des Vosges). La même année, Richelieu, son lointain disciple, l'élève à la dignité de maréchal.
Alban Dignat
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 23 Déc 2024 - 8:47
23 décembre 1588 - Le duc de Guise est assassiné !
Le 23 décembre 1588, le duc de Guise est assassiné au château de Blois.
https://vimeo.com/134077642
Le temps des assassins
Quelques mois plus tôt, le roi Henri III a été chassé de Paris parce que, n'ayant pas d'enfant mâle pour lui succéder, il acceptait de laisser le trône, à sa mort, à Henri de Navarre, un protestant ! Réunis dans une Ligue catholique, les Parisiens se disposent à donner la couronne au duc Henri de Guise.
Henri III affecte alors de se soumettre et promet de ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ». Il nomme Henri de Guise lieutenant général du royaume et lui demande de le rejoindre à Blois où doivent se réunir les états généraux.
Le roi supporte sans mot dire l'insolence de son ennemi mais décide d'agir. Le vendredi 23 décembre 1588, au petit matin, une douzaine de fidèles le rejoignent dans son antichambre. Ils font partie de la garde royale. Le roi lui-même leur distribue des poignards. Leur chef se cache dans la chambre du roi avec huit complices. Les autres attendent à côté. Le roi se retire.
Henri de Guise pénètre dans la chambre où le roi l'a convoqué sous prétexte d'en terminer avec les affaires courantes avant Noël. Le duc est aussitôt percé de coups de poignard.
Quand le roi rentre dans la chambre et voit ce colosse de près de deux mètres étalé de tout son long au pied de son lit, la chronique lui prête cette réflexion : « Mon Dieu, qu'il est grand ! Il paraît même plus grand mort que vivant ! »
Le lendemain, c'est au tour du cardinal Louis de Lorraine, le frère du Balafré, d'être à son tour assassiné. Son corps est brûlé et jeté dans la Loire (ce refus de sépulture témoigne de la haine qui agite les esprits).
Les chefs de la Ligue sont arrêtés mais le camp catholique ne désarme pas. Paris proclame la déchéance d'Henri III. Les troupes espagnoles campent à Paris et Rouen, en soutien des insurgés.
Il appartiendra à Henri de Navarre, devenu Henri IV, de restaurer la paix civile.
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 23 Déc 2024 - 8:49
23 décembre 1940 : Exécution de Jacques Bonsergent
Le 23 décembre 1940, Paris se couvre de cette affiche : « L'ingénieur Jacques Bonsergent a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand pour acte de violence envers un membre de l'armée allemande. Il a été fusillé ce matin ».
Le jeune homme (28 ans) est l'un des premiers Français fusillés par l'occupant allemand. Il a été arrêté six semaines plus tôt après une rixe nocturne avec des soldats. En le faisant exécuter pour ce simple motif, Hitler veut lancer un avertissement au maréchal Pétain, qui avait révoqué dix jours plus tôt le vice-président Pierre Laval et refusé d'assister aux Invalides au retour des cendres de l'Aiglon.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 24 Déc 2024 - 6:03
24 décembre 1979 : Premier lancement de la fusée Ariane
Le 24 décembre 1979, à Kourou, en Guyane, a lieu le premier vol de la fusée Ariane. Les Européens, unis au sein de l'Agence Spatiale Européenne, font la preuve de leur capacité à entrer dans la course à l'espace, aux côtés des Américains et des Soviétiques.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 25 Déc 2024 - 18:42
25 décembre 498 - Baptême de Clovis à Reims
Le 25 décembre 498 (496 selon certains historiens), Clovis est baptisé à Reims par l'évêque Remi, avec 3000 guerriers francs, dans la religion catholique. Grâce à ce baptême collectif, les Francs prennent l'avantage sur les autres barbares dans la conquête de la Gaule romaine.
Jean Alaux (1785-1864) : le baptême de Clovis (style troubadour), musée des beaux-arts de Reims, ancienne abbaye Saint-Denis
La montée des Francs
Clovis a succédé à l'âge de 15 ans à son père Childéric à la tête des Francs saliens, une tribu germanique établie dans l'empire romain, sur les bords du Rhin inférieur et dans l'actuelle Belgique.
À peine élu, il entreprend la conquête de la Gaule et entre alors dans un milieu très romanisé et de religion catholique. Sous l'influence de Remi, évêque de Reims, il comprend l'intérêt de se rallier les Gallo-Romains en adoptant leur religion. Sa femme Clotilde, fille du roi des Burgondes et pieuse catholique, le pousse à se convertir.
En 496, à Tolbiac (en allemand, Zülpich), près de Cologne, les Francs repoussent une attaque des Alamans, une tribu germanique à laquelle nous avons emprunté le nom de l'Allemagne.
Selon la légende, c'est au cours de cette bataille difficile que le roi des Francs aurait imploré le secours du Dieu de Clotilde et pris la résolution de se convertir. Il passe à l'acte deux ans plus tard, le jour de Noël.
Grâce à sa conversion au catholicisme, Clovis peut s'enorgueillir du titre très symbolique de « Consul des Romains », conféré par l'empereur de Constantinople, qui dirige en théorie tout l'empire romain depuis que, quelques années plus tôt, en 476, le dernier empereur d'Occident a été déposé par un Ostrogoth.
Son baptême va faciliter la fusion entre les Gallo-Romains et leurs vainqueurs, les Francs. Mais il serait erroné d'y voir la naissance de la France. Celle-ci émergera 500 ans plus tard, comme l'Allemagne, sur les ruines du «Regnum francorum», le royaume des Francs de Clovis et de Charlemagne.
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 26 Déc 2024 - 5:45
Naissances
Jean Ferrat - 26 décembre 1930 à Vaucresson - 13 mars 2010 à Aubenas
Les mélodies de la fidélité
Jean Ferrat, issu d'un milieu ouvrier, est toute sa vie resté fidèle à ses engagements de jeunesse, la classe ouvrière, le communisme et la CGT, sa femme Christine, son imprésario, etc. Chanteur populaire, compositeur et mélodiste, il est l'alter ego de Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré, ses contemporains et ses amis, qui ont enchanté les années 60.
Il est apprécié tant pour ses chansons sentimentales que pour ses chansons militantes (Potemkine, Nuit et Brouillard ou encore Ma France interdite d'antenne en 1969)
https://vimeo.com/172415258
Jean Ferrat chante Potemkine en public le 17 février 1966, source : INA
Communiste envers et contre tout
Né à Vaucresson, en banlieue parisienne, le futur chanteur-compositeur a une mère auvergnate et un père né en Russie dans une famille juive, Manassé Tannenbaum, tous deux épris de musique, de chansons et d'opéra. Son père est un artisan joaillier moyennement aisé. Élevé en-dehors de la religion, l'enfant découvre la judéité de son père quand il est déporté en 1942 à Auschwitz où il disparaîtra. Obligé de fuir avec sa mère, son frère et sa soeur, Jean est ébloui dans les Pyrénées par l'humanité et la grandeur d'âme des maquisards communistes qui viennent à son aide. Il ne va dès lors plus jamais se départir de sa fidélité au communisme, sans toutefois adhérer au Parti.
À 17 ans, après la guerre, Jean Tannenbaum devient ouvrier dans une usine du 15e arrondissement à Paris et adhère à la CGT (Confédération Générale du Travail), syndicat communiste auquel il demeurera aussi toujours fidèle. Mais il ne tarde pas aussi à suivre des cours du soir avec l'ambition de devenir ingénieur chimiste. À 20 ans, il éprouve une amère épreuve : une infection pulmonaire entraîne l'ablation d'un poumon. Le jeune homme n'en poursuit pas moins ses rêves. Il découvre le théâtre et la chanson en amateur, s'achète une guitare et se produit en soirée. Il met en musique un poème de Louis Aragon, Les Yeux d'Elsa. C'est le début d'une collaboration amicale qui va offrir à l'oeuvre du poète communiste une popularité comme il n'en aurait jamais rêvé.
Il rencontre une chanteuse de talent qui deviendra sa femme et l'amour de sa vie, Christine Sèvres, mais dont il étouffera la carrière. Elle a déjà une fille d'un premier mariage et lui ne voudra pas d'autre enfant. En 1959, un ami de seulement 24 ans, Gérard Meys, devient son imprésario. Jean s'attribue un pseudo passe-muraille en consultant la carte de France : ce sera Ferrat, comme Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Le succès survient en 1961 dans la salle parisienne de l'Alhambra, en vedette américaine du spectacle de Zizi Jeanmaire, puis avec la sortie d'un premier 33 tours, Deux enfants au soleil. Il s'installe avec sa femme et sa fille adoptive dans un appartement d'Ivry, dans la banlieue ouvrière de Paris. Les succès s'enchaînent...
En 1972, épuisé par les tournées, Jean Ferrat s'éloigne de la scène. Il se retire dans un village de l'Ardèche pour lequel il a eu un coup de coeur, Antraigues. Après la mort de sa femme Christine en 1980 et son remariage, il s'y fera peu à peu oublier jusqu'à sa mort le 13 mars 2010.
https://vimeo.com/398023505
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 26 Déc 2024 - 5:51
Félix Éboué - 26 décembre 1884 à Cayenne, Guyane (France) - 17 mai 1944 à Le Caire (Égypte)
Petit-fils d'esclave, né à Cayenne, en Guyane, Félix Éboué est devenu administrateur colonial après avoir suivi une formation juridique. Il est nommé gouverneur de la Guadeloupe par le gouvernement du Front populaire. C'est le premier noir dans cette fonction. En 1938, il se voit proposer le gouvernement du Tchad par le ministre des Colonies Georges Mandel.
Arrive la guerre. Le 16 juillet 1940, comme tous les gouverneurs coloniaux, Félix Éboué reçoit de Londres un télégramme du général de Gaulle lui demandant de rompre avec le gouvernement de Vichy et de rallier la France Libre. Il est le seul à annoncer son ralliement le 26 août 1940. Grâce à lui, le Tchad devient la première terre française « libre ». Félix Éboué contribue de la sorte à légitimer l'entreprise gaullienne en dépit des réticences de ses propres subordonnés et des officiers présents au Tchad. En dépit aussi de ce que ses fils sont prisonniers en Allemagne et sa fille en France, au pensionnat des demoiselles de la Légion d'Honneur, à la merci du gouvernement de Vichy.
Les autres colonies de l'Afrique Équatoriale Française (AEF) ne vont pas tarder malgré tout à suivre son exemple, cependant que l'Indochine, occupée par les Japonais, Madagascar et l'Afrique Occidentale Française resteront fidèles à Vichy. Grâce à quoi les combattants de la France libre pourront entamer leur contre-offensive à partir du Tchad cependant que Félix Éboué deviendra gouverneur général de l'AEF. Après sa mort, sa dépouille entrera au Panthéon avec celle de Victor Schoelcher le 20 mai 1949.
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 29 Déc 2024 - 11:32
28 décembre 1967 - La France se convertit à la pilule
La pilule anticonceptionnelle inventée par le docteur Pincus a été mise en vente libre aux États-Unis le 3 mai 1960. Elle est légalisée en France le 28 décembre 1967 par la loi Neuwirth, du nom de son rapporteur Lucien Neuwirth. Né à Saint-Étienne le 18 mai 1924, celui-ci s'est engagé très tôt dans la Résistance aux côtés du général de Gaulle. Ayant survécu miraculeusement à un peloton d'exécution, il s'est engagé en politique à la Libération, devenant député de la Loire.
En contact avec le Mouvement français pour le planning familial, il prend conscience de la détresse des femmes victimes de grossesses non désirées et entreprend de faire abroger la loi de 1920 qui interdit toute propagande anticonceptionnelle.
Convié à l'Élysée pour expliquer son projet de loi, il déclare au général de Gaulle : « À la Libération, on a donné le droit de vote aux femmes, elles l'avaient bien mérité dans la Résistance. Maintenant, les temps sont venus de leur donner le droit de maîtriser leur fécondité, parce que c'est leur fécondité ». - Vous avez raison, transmettre la vie, c'est important, il faut que ce soit un acte lucide. Continuez », aurait alors répondu le Général.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 31 Déc 2024 - 10:48
DECES
Léon Gambetta - 2 avril 1838 à Cahors - 31 décembre 1882 à Ville-d'Avray
Le « commis-voyageur de la République »
Léon Gambetta naît le 2 avril 1838 à Cahors au foyer d'un père génois et d'une mère gasconne qui tiennent une épicerie : Le Bazar génois !
À 17 ans, il quitte sa ville natale pour étudier le droit à Paris où il devient avocat et s'attire la célébrité en 1868 par un réquisitoire contre le régime impérial lors du procès Delescluze.
Élu député de Belleville au Corps Législatif l'année suivante, il fait proclamer la République à l'Hôtel de Ville de Paris le 4 septembre 1870, après la défaite de Sedan.
Devenu ministre de l'Intérieur du gouvernement de la Défense nationale, il se voit confier la mission de quitter Paris en ballon en vue d'organiser la reprise des combats.
Léon Gambetta quitte Paris en ballon le 7 octobre 1870(musée Carnavalet, Paris)
S'octroyant à Bordeaux le portefeuille de la Guerre, Léon Gambetta tente de regrouper une armée en vue de relancer la lutte contre l'envahisseur. Il rassemble en un temps record 600 000 hommes et les équipe de 1 400 canons. Mais cette armée improvisée et mal encadrée ne réussira pas à reprendre l'initiative face aux envahisseurs et la reddition honteuse de Bazaine à Metz va ruiner ses efforts.
Républicain de choc
Révolté par le traité de Francfort, résigné et silencieux pendant la Commune, Gambetta revient à l'avant-scène à la faveur des élections de juillet 1871 mais comprend que la revanche n'est pas pour tout de suite : « Pensons-y toujours, n'en parlons jamais ! »
Le 18 avril 1872, au Havre, à l'issue du banquet, il règle le compte de la Commune : « Il n'y a pas de question sociale. La réforme politique contient en germe les réformes sociales. Je dis les, car cette unité que l'on appelle la question sociale n'existe pas. Il n'existe que des besoins multiples et variés correspondant à des remèdes variés et multiples. »
Le 26 septembre 1872, à Grenoble, il précise sa pensée et en appelle à la petite bourgeoisie montante des commerçants, fonctionnaires et employés pour soutenir la République.
Il annonce « la venue et la présence dans la politique d'une couche sociale nouvelle, qui est loin à coup sûr d'être inférieure à ses devancières. »
Dans les années suivantes, bien que d'un tempérament fougueux, il témoigne d'une certaine tempérance dans la pratique politique au point d'être qualifié d'« opportuniste » par le polémiste Rochefort. Ce mot désignera, sans consonance péjorative, le courant républicain réformiste des années 1870, par opposition aux « radicaux » représentés par Jules Ferry.
Orateur hors pair, Léon Gambetta a des formules qui font mouche et dépassent de loin ses intentions. « Qu'un catholique soit patriote, c'est chose rare, lance-t-il le 6 mai 1877. L'anticléricalisme, voilà l'ennemi ! » Et le 15 août 1877, à Lille, il assène à l'adresse du président de la République Mac-Mahon, en conflit avec la Chambre des députés : « Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre ».
À l'automne 1881, il accède enfin à la Présidence du Conseil mais n'y reste que trois mois. Il meurt prématurément le 31 décembre 1882. Après des obsèques nationales et civiles, sa dépouille est transférée en train au cimetière de Nice. Elle repose depuis 1920 au Panthéon de Paris.
André Larané
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 4 Jan 2025 - 7:32
4 janvier 629 : Avènement de Dagobert Ier
À la mort de son père Clotaire II, le 4 janvier 629, Dagobert, qui, jusque-là, régnait sur l'Austrasie, se fait reconnaître roi de Neustrie par les évêques et les leudes (les hommes qui entourent le souverain). Son frère cadet Charibert (ou Caribert) obtient en compensation le gouvernement de l'Aquitaine. Deux ans plus tard, sa mort permet à Dagobert de reconstituer temporairement l'unité du Regnum Francorum de son ancêtre Clovis.
Le roi, à Paris, s'entoure d'une cour relativement fastueuse et de conseillers émérites, comme son trésorier Didier et le « bon saint Éloi » de la chanson, son argentier, qui ne manque pas de lui reprocher sa débauche. Il soumet les Gascons et le chef breton Judicaël, signe même un traité d'amitié avec l'empereur byzantin Héraclius. Mais en 634, cédant à la pression des nobles d'Austrasie, il a la faiblesse de leur donner un roi en la personne de son fils de 3 ans, Sigebert III...
Mort de Dagobert Ier
Le roi Dagobert Ier, lointain descendant de Clovis, meurt à 36 ans, le 19 janvier 639, à Braine, en Picardie. Il est le premier roi à être inhumé dans l'abbaye de Saint-Denis, qu'il a richement dotée.
Sitôt après sa mort, Pépin de Landen et Arnould, influents conseillers du roi, quittent Paris pour Metz, capitale de l'Austrasie, l'un des royaumes francs qu'a réunis Dagobert sous son sceptre. À la tête de l'Austrasie, le défunt roi a placé son fils Sigebert III comme roi. Il n'a que 10 ans et les deux compères profitent de sa jeunesse pour gouverner à sa place. Pépin, ancêtre des Pippinides et de Charlemagne, exerce la fonction officielle de « maire du palais » (ou majordome) et la transmet à son fils Grimoald (ou Grimaud). Clovis II, autre fils de Dagobert, est reconnu quant à lui roi de Neustrie et de Bourgogne. Le Regnum Francorum mérovingien est à nouveau divisé et, plus gravement, ses souverains perdent le pouvoir effectif au profit de leur maire du palais. Cela leur vaudra la réputation de « rois fainéants ». Notons que seul celui de Neustrie conservera le titre de « roi des Francs », avec Soissons ou Paris pour capitale.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 8 Jan 2025 - 8:37
8 janvier 1996 - Mort de François Mitterrand
Sept mois après avoir quitté l'Élysée, le président François Mitterrand (79 ans) s'éteint à Paris, le 8 janvier 1996, dans l'appartement du 9, avenue Frédéric-Le Play que l'État a mis à sa disposition.
Rongé par un cancer de la prostate depuis l'automne 1981, il avait longtemps lutté en secret contre la maladie tout en étant convaincu que, comme son père et son grand-père, il n'atteindrait pas son 80e anniversaire. La maladie était devenue publique à l'occasion de la campagne référendaire sur le traité de Maastricht, à l'automne 1992.
Avant son décès, il avait trouvé la force d'aller à Noël à Assouan avec sa fille adultérine Mazarine Pingeot, avant de passer le réveillon à Latché, dans sa résidence de campagne, au milieu de sa famille... et devant un plat d'ortolans (un mets que l'on dit exquis mais que la loi prohibe...).
François Mitterrand avait lui-même mis en scène sa fin de façon théâtrale et quasi-monarchique. Lors de ses derniers voeux télévisés aux Français, le 31 décembre 1994, le président socialiste et agnostique de la République laïque avait ainsi déclaré : « Mes chers compatriotes, je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas ».
Il avait d'abord songé à une inhumation dans l'ancien oppidum des Éduens, sur le mont Beuvray, tel un chef gaulois, et avait acheté une parcelle de terrain à cet effet. Mais il y avait finalement renoncé pour une inhumation plus modeste dans le caveau familial de Jarnac (Charente). Soucieux de décorum, il avait toutefois précisé dans son testament : « Une messe est possible ».
C'est ainsi que, pendant les funérailles familiales, le 11 janvier 1996, une messe solennelle se déroule à Notre-Dame de Paris en présence de très nombreux chefs d'État et de gouvernement, dont le chancelier Helmut Kohl en larmes.
La maladie du président Élu en mai 1981 à 64 ans, François Mitterrand se rend dès l'automne suivant à Cancun, au Mexique, pour un sommet planétaire. Au retour, il se plaint de violentes douleurs lombaires et les médecins diagnostiquent un cancer de la prostate avec des métastases. Espérance de vie : un an.
Le président serre les dents et se jure de tenir jusqu'à la fin de son mandat, voire d'un second. Il fait en sorte de garder le secret sur son mal, quitte à maquiller les certificats médicaux semestriels qu'il s'est engagé à publier. Il fait appel pour cela à un généraliste qui a soigné sa fille adultérine Mazarine Pingeot et dont il a apprécié l'efficacité et la discrétion, le docteur Claude Gubler. Ce dernier suivra désormais le président dans tous ses déplacements et lui appliquera le traitement prescrit par les urologues.
Les proches du président et l'opinion publique ne seront informés de la maladie qu'à la fin de 1992, après le référendum sur le traité de Maastricht. Dans les derniers mois de son mandat, le président, gravement malade, n'a plus que quelques rares heures de lucidité par jour et il lui arrive de commettre des bourdes en public, comme de confondre un pays avec un autre, d'après les témoignages ultérieurs de ses proches conseillers.
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 11 Jan 2025 - 9:20
DECES
Jean de Lattre de Tassigny - 3 février 1889 à Mouilleron-en-Pareds - 11 janvier 1952 à Paris
Jean de Lattre de Tassigny est né dans le même village vendéen que Georges Clemenceau. Officier de dragons en 1914, il est blessé par la lance d'un uhlan dans les premières semaines de la Grande Guerre. Ainsi aura-t-il débuté dans la carrière en combattant à cheval avant de finir comme général d'armée à l'ère atomique ! Mais lorsque commence la guerre des tranchées où la cavalerie n'a plus sa place, il demande à passer dans l'infanterie et finit la guerre avec cinq blessures, huit citations et le grade de capitaine...
Pendant la Seconde Guerre mondiale, quand la Wehrmacht envahit la « zone libre » le 11 novembre 1942, il tente de passer dans la clandestinité. Arrêté et condamné à dix ans de détention, il s'évade, gagne Londres puis Alger.
Il prend la tête d'une armée avec laquelle il débarque en Provence, remonte les vallées du Rhône et de la Saône et franchit le Rhin. Ses exploits lui valent l'insigne honneur de représenter la France à la signature de la capitulation allemande à Berlin, le 8 mai 1945.
Après la Libération, il obtiendra le commandement en chef en Indochine, alors plongée dans la guerre. Il va accomplir un retournement militaire inespéré face au Vietminh communiste avant d'être terrassé par un cancer. Aussitôt nommé Maréchal de France à titre posthume, en même temps que Leclerc, il sera inhumé dans son village de Mouilleron-en-Pareds...
Adelette Membre
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 11 Jan 2025 - 10:36
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 11 Jan 2025 - 10:56