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Cette chanson commémore le combat du 31 août 1800 au cours duquel le corsaire Surcouf qui commandait la "Confiance", captura le navire anglais "Kent", ( quatre cents hommes d'équipage avec trente-huit canons).
La légende raconte que plus tard lors d'un repas entre anciens ennemis le dialogue suivant se déroula entre les deux commandants :
L'officier du Kent : «Nous, Anglais, nous nous battons pour l'honneur, et vous les Français, vous vous battez pour l'argent !»
Robert Surcouf : « Chacun se bat toujours pour ce qui lui manque .»
Cette chanson est sur un de nos CD, elle comporte plusieurs erreurs. Est-ce le 7 ou le 31 août ou encore le 7 octobre 1800 qu'a eu lieu cette fameuse bataille navale? La Confiance 18 canons et non pas 6 ou 15 commandée par Surcouf contre le Kent 40 canons et non pas 30 ou 36 suivant les différentes versions. "C'était pour attaquer Bordeaux" là aussi il y a divergence, ça se passait vraisemblablement dans le Golfe du Bengale. Enfin c'est une victoire française et au Québec on avait le droit à des applaudissements chaque fois que l'on disait:"Et merde pour le Roi d'Angleterre"
Au Trente-et-un du mois d'août
Buvons un coup, buvons en deux
A la santé des amoureux
A la santé du Roi de France,
Et merde pour le Roi d'Angleterre,
Qui nous a déclaré la guerre.
Au trente et un du mois d'Août
Nous vîmes venir sous l'vent à nous
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer z'et les flots
C'était pour attaquer Bordeaux
Le commandant du bâtiment
Fit appeler son Lieutenant
Lieutenant, te sens-tu capable
Dis moi nous sens tu assez fort
Pour prendre l'Anglais à son bord ?
Le Lieutenant, fier z'et hardi
Lui répondit : Capitaine, oui
Faites branle bas dans l'équipage
Je vas hisser notre pavillon
Qui restera haut, nous le jurons.
Le maître donne un coup de sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l'abordage
Hardis gabiers, fiers matelots
Braves canonniers, mousse petiots.
Vire lof pour lof, en arrivant
Nous l'abordâmes par son avant
A coups de haches a coups de sabres
De piques, de couteaux de mousquetons
Nous l'avons mis à la raison
Que dira t'on de lui tantôt
A Brest, à Londres et à Bordeaux
Qu'a laissé prendre son équipage,
Par un corsaire de six canons
Lui qu'en avait trente et si bons ?
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