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 ça s'est passé un 27 février

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mimi1260
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MessageSujet: ça s'est passé un 27 février   ça s'est passé un 27 février Icon_minitimeDim 27 Fév 2022 - 18:03

27 février 1594 - Henri IV est sacré à Chartres


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Frans Pourbus le Jeune, Portrait d'Henri IV, Château de Versailles


Le 27 février 1594, dans la cathédrale de Chartres, Henri, roi de Navarre, devient roi de France sous le nom d'Henri IV.


Contrairement à la tradition, le nouveau souverain n'a pu se faire sacrer à Reims car la ville est entre les mains de ses ennemis, la famille de Guise et les Ligueurs. Il n'empêche qu'avec ce sacre, les Français commencent à entrevoir la fin des guerres religieuses entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays pendant une génération.
 
Une couronne contestée


Le précédent roi, Henri III, est mort cinq ans plus tôt, le 2 août 1589, poignardé par un moine fanatique, Jacques Clément*. Comme il n'avait pas de fils, la couronne de France revient à son cousin Henri de Navarre, fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret. Mais ce dernier est protestant et la majorité catholique du royaume n'admet pas qu'il monte dans ces conditions sur le trône...


* ainsi s'achève la dynastie des Valois . Celle des Bourbons débute avec Henri IV


La guerre religieuse se double dès lors d'une guerre civile.


Les catholiques intransigeants se regroupent derrière la famille de Guise. La Ligue catholique transgresse les règles de succession et désigne pour nouveau souverain l'oncle d'Henri de Navarre, le cardinal Charles de Bourbon. Celui-ci prend le nom de Charles X.


De son côté, le roi d'Espagne, Philippe II, qui se présente comme le champion européen de la Contre-Réforme catholique, tente d'imposer sur le trône de France sa fille Isabelle, petite-fille de l'ancien roi Henri II.


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Ecole française, Henri IV à la bataille d'Arques, 21 septembre 1589, Château de Versailles


L'armée catholique, conduite par le duc de Mayenne, de la famille de Guise, est battue par Henri à Arques puis à Ivry, dans le nord de la France. C'est au cours de cette bataille, le 14 mars 1590, face à des troupes catholiques beaucoup plus nombreuses, que le truculent Béarnais, jouant son va-tout, aurait lancé son apostrophe célèbre : « Ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de l'honneur et de la victoire ! »


Henri comprend qu'aussi nombreuses que soient ses victoires, elles ne lui permettront jamais de se rallier la majorité du royaume. Il décide de se convertir à la religion dominante sur les conseils de son ami Maximilien de Béthune, futur duc de Sully, lui-même protestant... et de sa jeune maîtresse Gabrielle d'Estrées.


C'est ainsi que le 25 juillet 1593, il abjure la foi protestante et demande à devenir catholique. C'est la sixième et dernière fois qu'il change de religion ; enfant, il avait dû se convertir selon qu'il passait sous la tutelle de son père catholique ou de sa mère protestante ; il avait dû également se convertir au catholicisme après le massacre de la Saint-Barthélemy avant de revenir à la foi de sa mère.


Il se présente donc devant le portail de l'abbatiale de Saint-Denis, au nord de Paris. « Qui êtes-vous ? lui demande monseigneur de Beaune, archevêque de Bourges, en grand apparat.
- Je suis le roi, répond Henri.
- Que demandez-vous ?
- À être reçu dans le giron de l'Église catholique, apostolique et romaine ».


Là-dessus, le roi s'agenouille et jure de mourir dans la religion catholique. L'archevêque lui donne l'absolution et le roi baise son anneau.


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L'abjuration d'Henri IV, le 25 juillet 1593, en la basilique Saint-Denis, Nicolas Baullery, musée d'art et d'histoire de Meudon.


Conversion et sacre


L'année suivante, enfin, Henri ose se faire sacrer roi à Chartres et quelques semaines plus tard, il rentre triomphalement à Paris, sa capitale, en bénéficiant de la complicité du gouverneur de la ville, le duc de Brissac.


Henri IV témoigne à cette occasion d'un sens politique assez rare en faisant fi de tout esprit de revanche.


Encouragés par son indulgence... et sa générosité, ses anciens ennemis se rallient sans difficulté. Il ne lui reste plus qu'à renvoyer les troupes espagnoles qui étaient entrées en France sous prétexte de défendre la cause catholique.


Avec l'Édit de de Nantes, quatre ans plus tard, Henri IV pousse la hardiesse jusqu'à offrir de solides garanties de sécurité à la minorité protestante, sans craindre de heurter ses contemporains pour qui il est inconcevable qu'un souverain se fasse respecter de sujets d'une autre religion que la sienne.


Alban Dignat
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mimi1260
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mimi1260


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MessageSujet: Re: ça s'est passé un 27 février   ça s'est passé un 27 février Icon_minitimeDim 27 Fév 2022 - 18:18

27 février-6 mars 1943


Cri d'amour dans la Rosenstraße


Le 27 février 1943, les nazis raflent à Berlin les derniers Juifs de la ville. Il s'agit pour la plupart d'hommes mariés à des femmes de souche « aryenne », autrement dit « de bonne race allemande ». Plusieurs centaines attendent dans un bâtiment de la Rosenstraße d'être déportés dans un camp d'extermination. Mais leurs épouses vont obliger le pouvoir à faire marche arrière.


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Block den Frauen, mémorial aux manifestantes réalisée par Ingeborg Hunzinger en 1985 (Berlin-Mitte).


Des Allemands face à l'horreur


À la veille de ce drame, la plupart des Juifs encore présents en Allemagne au début de la Seconde Guerre mondiale ont déjà été déportés dans des camps d'extermination dans le cadre de la Solution finale mise au point par Hitler et ses sbires.


Seuls ceux mariés à des non-juifs - en allemand, les Mischehen - ont été provisoirement épargnés, ainsi que leurs enfants - les Mischlinge. Ils sont au nombre de 20 000 environ, dont la moitié à Berlin. Dépouillés de l'essentiel de leurs biens et chassés de leur profession, ils sont astreints aux travaux forcés dans des usines de munitions.


L'administration nazie est gênée dans son oeuvre de mort par les liens affectifs qui rattachent ces juifs aux autres Allemands. Elle s'efforce par tous les moyens de persuader les conjoints non-juifs de demander le divorce et dans ce cas, le conjoint délaissé ne tarde pas à être arrêté et déporté. Mais relativement rares sont les couples qui acceptent ainsi de se séparer.


Cependant, le 31 janvier 1943, les Allemands essuient à Stalingrad une cuisante défaite et le 13 février 1943, à Berlin, devant une foule hystérique, le ministre de la propagande Joseph Goebbels proclame la « guerre totale ». Pour Hitler, il n'est plus question d'épargner les derniers Juifs allemands. C'est ainsi que le 27 février 1943, la garde personnelle du Führer arrête les Juifs sur leurs lieux de travail par centaines cependant que des hommes de la sinistre Gestapo (la police politique) se rendent à leur domicile et enlèvent leurs enfants.


Les malheureux sont conduits dans cinq centres de détention au coeur de Berlin. L'un d'eux est situé au 2-4, Rosenstraße (rue des roses). Le bâtiment est à deux pas de la Burgstraße, une rue où se trouve le quartier général de la Gestapo pour les affaires juives.


Le soir, des épouses constatant l'absence de leur mari se rendent devant le centre de détention. Le lendemain, un dimanche, jour chômé, elles sont plusieurs centaines qui crient devant la façade: « Rendez-nous nos maris ! » Leurs maris, à travers les murs, leur répondent comme ils peuvent. La manifestation se prolonge les jours suivants et même après la tombée de la nuit, malgré un froid glacial. Elle rassemble par moments plusieurs centaines de personnes dont quelques hommes.


La Gestapo, rapidement alertée, fait intervenir la police. Mais à peine les policiers dispersent-ils le groupe que celui-ci se reconstitue aussitôt. Une brigade SS est appelée à la rescousse. Elle menace de mitrailler les manifestants mais la détermination de ceux-ci ne faiblit pas. Enfin, au bout d'une semaine, Goebbels, de guerre lasse, se résigne à suspendre la rafle des Mischehen. À partir du 6 mars, les détenus du 2-4, Rosenstraße sont autorisés à rejoindre leur famille.


Cet épisode peu connu des persécutions antisémites montre que les citoyens allemands pouvaient faire fléchir les nazis et freiner le génocide juif... sous réserve de le vouloir vraiment.


Il a fait l'objet d'un film remarquable : Rosenstraße




André Larané
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