Il paie son assureur avec un menhir
Michaël Laurans, un tailleur de pierre a déposé devant les bureaux de son assureur vendredi après-midi un chèque en pierre taillé dans un menhir de 300 kg. Il entend ainsi dénoncer symboliquement leur différend.
"Plutôt que d''être procédurier, j'ai préféré utiliser ce que je savais faire le mieux -tailler la pierre- pour dénoncer symboliquement la cupidité des puissants" a déclaré Michaël Laurans, un tailleur de pierre de la région lyonnaise âgé de 37 ans.
Taillé dans un bloc de couleur dorée, l'encombrant titre de paiement, dont le montant et les mentions légales ont été reproduits, a été transporté dans le 6e arrondissement de Lyon en camionnette depuis Dardilly (Rhône) où l'artisan s'est installé à son propre compte il y a 14 mois.
Toutefois, l'établissement ayant été fermé à son arrivée, Michaël Laurans, accompagné d'un huissier de justice, est reparti avec son chèque après avoir posé pour la presse. "J'ai fait ce que j'avais à faire, mais ils ont fermé une heure plus tôt que l'horaire habituel. Maintenant, s'ils veulent leur chèque, qu'ils viennent le chercher", a-t-il déclaré aux journalistes.
D'un montant de 1030,76 euros, le chèque de pierre correspond au versement du dernier règlement de l'assurance professionnelle de l'artisan.
"J'ai pris une assurance décennale coûtant 4.300 euros l'année. Je l'ai trouvé élevée mais j'ai fait confiance. En discutant autour de moi, elle était en fait deux fois plus cher que la moyenne. J'ai tenté de m'arranger avec mon assureur qui n'a pas voulu revenir sur la signature du contrat", a expliqué M. Laurans.
S'il est légalement possible d'autoriser les chèques sur n'importe quel support, selon Michaël Laurans, ce dernier risque de perdre son contrat avec sa banque en ayant reproduit son nom sur le bloc de pierre sans son autorisation. (Source AFP)
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