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 ça s'est passé un 3 Mai

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mimi1260
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MessageSujet: ça s'est passé un 3 Mai   ça s'est passé un 3 Mai Icon_minitimeMar 3 Mai 2022 - 10:31

« Mai 68 » débute à la Sorbonne



Le 3 mai 1968, à Paris, la police évacue 500 étudiants qui occupaient la vénérable faculté de la Sorbonne. Le commissaire procède à des contrôles d'identité et embarque plusieurs étudiants au poste. Aussitôt éclatent des manifestations dans tout le Quartier Latin, au cri de «Libérez nos camarades !» Des barricades font leur apparition.


C'est le début des «Événements de Mai-68», qui combinent l'agitation étudiante, un mouvement social de très grande ampleur et l'opposition politique au régime gaulliste qui célèbre le 13 mai son dixième anniversaire.


L'étincelle


Dès le début de l'année 1968, à Paris comme à Rome et surtout sur les campus américains, les étudiants dénoncent vivement l'engagement américain au Viêt-nam...


Le 22 mars 1968, suite à l'arrestation à Paris de six des leurs, 142 étudiants constituent un mouvement de soutien connu sous le nom de Mouvement du 22 mars. Plusieurs, parmi lesquels un certain Daniel Cohn-Bendit, sont traduits devant le Conseil de l'Université de Paris.


Une manifestation de soutien est programmée le 3 mai à la Sorbonne. Le recteur, qui craint une provocation de l'extrême-droite, demande à la police d'évacuer les lieux. L'affaire va dégénérer... Pendant ce temps, le pays baigne dans le calme le plus complet. Le 2 mai, le Premier ministre Georges Pompidou est parti pour un voyage officiel de dix jours en Iran et en Afghanistan...
ça s'est passé un 3 Mai Affiche68

Affiche de Mai 68


La conflagration



Une semaine plus tard, le 10 mai, les étudiants manifestent à nouveau en masse pour exiger l'«évacuation» de la Sorbonne et la «libération» de quatre de leurs camarades. En soirée ont lieu les premiers heurts entre la police et les manifestants. On compte de nombreux blessés dans les deux camps mais, fort heureusement, aucun décès.


Les syndicats appellent à une journée de grève générale pour le lundi suivant, le 13 mai. La Ve République, née dix ans plus tôt à la faveur du vrai-faux coup d'État d'Alger, vacille sur ses bases et l'on entend les cris de «Dix ans, ça suffit !». Commence alors la plus grande grève jamais vue en France (8 millions de grévistes). Pendant ce temps, comme si de rien n'était, le président Charles de Gaulle part en voyage officiel en Roumanie...


L'apaisement


Au grand dam des étudiants, les syndicats vont négocier pour leur compte la sortie de crise avec Georges Pompidou. C'est ainsi que sont signés les accords de Grenelle (la rue de Grenelle abrite l'hôtel Matignon, résidence du Premier ministre). Le gouvernement entérine une augmentation générale de 10% des salaires. Le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti, remplacé plus tard par le SMIC, salaire minimum interprofessionnel de croissance) est, lui, augmenté de 35%, ce qui le porte à... 500 francs par mois (environ 75 euros).


Le 30 mai, de Gaulle, après quelques jours de flottement, annonce à la radio la dissolution de l'Assemblée nationale. Le jour même, un demi-million de personnes remontent les Champs-Élysées en signe de soutien enthousiaste au régime gaulliste. Fin juin, le frisson rétrospectif amène à l'Assemblée nationale une écrasante majorité de droite.
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MessageSujet: Re: ça s'est passé un 3 Mai   ça s'est passé un 3 Mai Icon_minitimeMar 3 Mai 2022 - 10:35

Lettre de Maurice Grimaud , Préfet de Police 


L'honneur de la police


Pendant ce qu'il est convenu d'appeler les « événements de Mai 68 », les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se multiplient sans faire heureusement de victimes, grâce aux consignes de retenue données à la police. On n'en signale pas moins de nombreux incidents.


Le 29 mai 1968, suite à de nombreux témoignages dans la presse qui font état de violences policières, le préfet de police Maurice Grimaud se fend d'une lettre distribuée à tous les policiers. Voici ce document d'une belle facture pleine d'humanité et de grandeur...


Je m'adresse aujourd'hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d'un sujet que nous n'avons pas le droit de passer sous silence : c'est celui des excès dans l'emploi de la force.




Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c'est notre réputation.




Je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup d'entre vous, que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter.




Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d'outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.




Je suis allé toutes les fois que je l'ai pu au chevet de nos blessés, et c'est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu'au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement.




Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.




C'est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l'ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d'accord, c'est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu'il s'agit de repousser, les hommes d'ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.




Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu'ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.




Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j'ai raison et qu'au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.




Si je parle ainsi, c'est parce que je suis solidaire de vous. Je l'ai dit déjà et je le répèterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d'elle dans les responsabilités. C'est pour cela qu'il faut que nous soyons également tous solidaires dans l'application des directives que je rappelle aujourd'hui et dont dépend, j'en suis convaincu, l'avenir de la préfecture de police.




Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu'une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n'a pas de limites.




Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s'ils ne le disent pas.




Nous nous souviendrons, pour terminer, qu'être policier n'est pas un métier comme les autres ; quand on l'a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.




Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d'entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s'adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d'esprit déplorable d'une partie de la population, c'est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l'on cherche à donner de nous.




Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l'œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j'entreprends et qui n'a d'autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la nation.




Maurice Grimaud
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